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III. La place de la femme dans la vie professionnelle et politique

Publié le par 102

1. L' Evolution de la Femme depuis son droit de vote en politique

Le principe fondamental de l’égalité entre les individus est posé. Et c’est en son nom que, tout au long du XX ème siècle, les femmes affrontent les hommes et font valoir leurs droits.

  • A) LA NAISSANCE DES FEMMES EN POLITIQUE

Le 21 octobre 1945, les femmes françaises participaient pour la première fois à un scrutin national, pour le référendum et l'élection de l'Assemblée constituante.

Le 21 octobre 1945, les femmes françaises participaient pour la première fois à un scrutin national, pour le référendum et l'élection de l'Assemblée constituante.

Ce n'est qu'un siècle après l'adoption du suffrage universel masculin (la France est le premier Etat a adopter le suffrage universel masculin en mars 1848) et après plusieurs années de lutte pour l'égalité politique, que la France accorde le droit de vote aux femmes. Contrairement au droit de vote accordé aux hommes, s'agissant des femmes, la France est un des derniers pays d'Europe à accorder ce droit. Les femmes se battaient depuis de nombreuses années pour l'obtention du droit de vote. Le mouvement suffragiste a été leur principal moyen d'action pour se faire entendre. Il est lancé par l'Union Française pour le Suffrage des Femmes (créée à Paris en 1909) et la Ligue Française pour le droit des Femmes en réclamant un suffrage réellement universel.

A cette période, les femmes étaient considérées comme inférieures physiquement et psychologiquement aux hommes et donc, elles ne pouvaient pas obtenir les mêmes droits qu'eux. On redoutait également une incompatibilité du rôle mère-électrice qui pourrait favoriser le développement des partis extrêmes à cause du manque de maturité politique des femmes. Des ligues anti-suffragistes regroupant majoritairement des hommes mais aussi quelques femmes de milieux populaires sont alors créés.

Le 21 avril1944, l’Assemblée consultative siégeant à Alger adopte le principe du droit de vote des femmes par 51 voix « pour » et 16 voix « contre ». Un mois après, le 21 avril, le général de Gaulle ratifie une ordonnance qui, à l’article 17, prévoit le vote des femmes et leur éligibilité :Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes.
Les Françaises obtiennent enfin le droit de vote et celui d’être élues. Elles voteront pour la première fois en
1945 et entreront au Sénat en 1946.

Le nouveau pouvoir politique, plus jeune, issu de la Résistance, reconnaît enfin aux femmes leur pleine responsabilité de citoyennes. En effet, dès la Libération, les femmes deviennent citoyennes et font leur entrée dans la sphère politique. Il aura fallut un siècle et demi de réflexion et de lutte pour obtenir l’égalité des droits politiques avec les hommes.

« C’est pendant l’Occupation que les mentalités ont changé, et c’est dans la Résistance que les femmes ont gagné le droit de voter et d’être élues. Elles avaient montré leur courage, pris des risques fous, reçu les clandestins, assuré la transmission des messages... Il était impossible de leur dénier encore le droit de vote. Ce n’est pas de Gaulle qui leur a donné. Ce sont les femmes qui l’ont glorieusement gagné. »
Propos recueillis par Annick Cojean, Le Monde, vendredi 9 mars 2001.

En novembre 1944, les comités féminins de la Résistance fusionnent pour former l’Union des femmes françaises. L’UFF connaît un développement spectaculaire, en lien avec l’euphorie de la Libération et le rôle du PCF et des femmes dans la Résistance. Elle compte entre 600 000 et 1 000 000 adhérentes en 1947. Une génération de femmes apprend à sortir de chez elles.

Depuis longtemps, s'occuper de la politique, lire le journal c'est l'affaire des hommes. Le pouvoir semble être réservé aux hommes, les femmes passent pour des gêneuses en politique. Pendant les campagnes, pour attirer les femmes, les candidates vanteront leur esprit pratique, leur sens de l'humain. Mais la politique reste toujours aux niveaux des hommes.

discours d'Arlette Laguiller, première femme candidate à l'élection présidentielle

" Les grands partis se disent tous partisans de l'égalité des hommes et des femmes mais ils n'en finissent pas de voter et de revoter des lois sur cette égalité mais quand il s'agit de donner des responsabilités, quand il s'agit de commander, de diriger, alors tout ces hommes là considèrent que cela doit rester une affaire d'homme. Bien sûr, parmi eux personne n'ose dire que les femmes ne sont pas capable d'exercer tel ou tel fonction. Mais dans les faits quelle place font-ils aux femmes? " (parole d'Arlette Laguiller)

Simone Veil (photo de gauche) voit là un réflexe d'exclusion des détenteurs du pouvoir et Huguette Bouchardeau (phoévoque sa « batârdise » de femme politique.

Plusieurs questions se posent : Combien de siècles seront nécessaires pour que la proportion de Françaises élues soit réprésentative ?

Comment faire accélérer une évolution désespérément lente : en faisant la grève de la faim comme Jeanine Alexandre-Debray, avant les élections au Sénat en 1977 ?

La gent féminine reste sous représentée dans le monde de la politique. Il y a 190 pays membres de l’ONU et à peine une dizaine d’eux ont une femme pour les dirigées.Pour aller un peu plus loin, les françaises ont été et restent largement exclues de la représentation démocratique depuis la Révolution de 1789. Mais les individus choisissent-ils une femme pour ses compétences politiques ou pour sa qualité de femme ? Représente-t-elle les femmes ou, comme tout parlementaire, la Nation ? Il est difficile de répondre à cette question.La France a eu une première femme ministre en Mai 1991, qui est restée au pouvoir pendant presque un an (de Mai 1991 à Avril 1992). Elle se nomme Edith Cresson. Malgré le fait que ce soit la première femme à accéder au poste de premier ministre, elle fut bien critiquée. En Mai 1995, Alain Juppé met en place un gouvernement qui engage plus de 30% de ministres femmes, appelaient les « Jupettes » qui soutiennent le premier ministre, Alain Juppé, dans ces démarches.

 

  • B) LOI DE LA PARITE ?

En juin 2000, une loi a été promulguée en France qui établit, pour la plupart des élections, la parité hommes/femmes au niveau des candidatures dans un certain nombre de cas et, dans d’ autres, au niveau des élus. Il avait fallu que, sous la pression des associations féminines et féministes, soutenues par l’ opinion publique, la classe politique admette qu’il n’était pas acceptable que, plus d’un demi-siècle après l’obtention par les femmes des droits de vote et d’éligibilité, les assemblées élues soient toujours composées à plus de 90 % d’hommes. 

En France, 54 % des électeurs sont des femmes. Mais elles ne représentent pourtant que 5 % des parlementaires. La France n’est pas un exemple de cette parité. Par exemple, la loi pour le droit de vote universelle fut votée en 1944 mais elle n’a été adoptée qu’en 1963 en France.

Malgré toutes ces femmes qui ont atteint un poste assez important, l’hexagone est loin d’acquérir la parité. La France se trouve derrière plusieurs pays comme la Suède ou la Finlande. Néanmoins, on observe une évolution dans la participation au poste de conseillère régionale, depuis 1977. Dans les années 80, on constate aucune présence féminine dans ce poste, alors quand 2010 48% des parts aux postes de conseillère régionale sont des femmes. Beaucoup de femmes tente une carrière politique mais très peu sont élus:

source: l'Insee

source: l'Insee

Seulement 5% des mairies sont dirigées par des femmes dans les grandes villes. Même si les femmes ont quand même réussi à se faire entendre (notamment grâce à la loi sur la parité qui a permis d'élire beaucoup plus de femmes dans les conseils municipaux et régionaux ), elles ont encore beaucoup de mal à atteindre les plus hauts postes qui sont toujours réservés aux hommes.

Interview de Madame Le maire d Saint-Quentin Sur le Homme:

Madame Bouillet maire de cette commune depuis 2005, a tout d'abord été conseillère municipale en 1995 et ensuite adjoint en 2001. Au sein de son conseil le pourcentage de femme et d'un tiers 5 femmes sur 15. Pour elle, elle n'a jamais rencontré de difficultés à imposer ses idées du fait d'être une femme ainsi ce n'est pas un problème de sexe mais plus d'autorité à imposer sa voix dans une réunion. Malgré qu'elle ne soit parfois seule comme femme dans une intervention, elle n'a jamais eu du mal. Pour elle la place de la femme a évolué, les hommes acceptent d'avantage qu'une femme puisse être en politique et cela de plus en plus. Le seul désavantage d'une femme serait de savoir gérer le côté personnelle (mère de famille) et à la fois son rôle politique. Elle pensera donc que c'est pour cela qu'on ne trouvera moins de jeunes femmes arrivés à ce stade, non parce qu'elle non pas les capacités pour mais plus le problème de disponibilité. Elle souligne fortement que pour elle, la femme a autant de place qu'un homme pour contrôler une ville, commune, pays.

Dans le tableau ci-dessous, on observe que les femmes dominent dans les postes régionaux (47% des conseilleurs régionaux sont des femmes), mais elles ne sont que 4,5% dans la présidence de Conseil Général. Nous ne nous trouvons donc pas dans un contexte d'égalité.

Source : Observatoire de la parité. Insee

Source : Observatoire de la parité. Insee

Place des femmes dans les parlements des Etats membres de l’UE :

Année                 Pays                    Part (%)      

                

2002                   Suède                   45.30%

2001                   Danemark             38%                  

2003                   Pays-Bas              36.7%

1999                   Finlande               39.5%

2002                   Autriche                33.9%

2002                   Allemagne             32.2%

2000                   Espagne                28.3%

1999                  Belgique                 23.3%

2002                  Portugal                 19.1%

2001               Royaume-Uni            17.9%

2002                   Irlande                   13.3%

2002                 FRANCE                  12.3%

2001                    Italie                      11.5%

2000                    Grèce                    8.7%

 

Source : Union interparlementaire, mars 2003

 

De plus, malgré un désir de parité, l’image du président de la République s’applique plus à un homme qu’à une femme, dans les mentalités.
D’ailleurs, lorsque deux femmes ont été candidates à la présidence (Ségolène Royal au PS et Michèle Alliot-Marie à l’UMP), les réactions sexistes et méprisantes dans la classe politique et dans la presse écrite et audiovisuelle, ont été bien entendues surtout sur les capacités des femmes à gérer le rôle qu’elles demandent; par exemple: Jack Lang " La présidentielle n'est pas un concours de beauté. ".  Dans la politique, on classe les femmes essentiellement dans les domaines du social, l'éducation...

 

Parmis les ministres, on trouve 10 femmes :

 

 III. La place de la femme dans la vie professionnelle et politique

Christiane Taubira : Garde des Sceaux, ministre de la Justice

 III. La place de la femme dans la vie professionnelle et politique

Marisol Touraine : Ministre des Affaires sociales et de la Santé

 III. La place de la femme dans la vie professionnelle et politique

Céciles Duflot : Mini de l'Égalité des territoires et du Logement

 III. La place de la femme dans la vie professionnelle et politique

Nicole Bricq : Ministre du Commerce extérieur

 III. La place de la femme dans la vie professionnelle et politique

Aurélie Filippetti : Ministre de la Culture et de la Communication

 III. La place de la femme dans la vie professionnelle et politique

Geneviève Fioraso : Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

 III. La place de la femme dans la vie professionnelle et politique

Najat Vallaud-Belkacem : Ministre des Droits des femmes, porte-parole du gouvernement

 III. La place de la femme dans la vie professionnelle et politique

Marylise Lebranchu : Ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Fonction publique

 III. La place de la femme dans la vie professionnelle et politique

Sylvia Pinel : Ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme

 III. La place de la femme dans la vie professionnelle et politique

Valérie Fourneyron : Ministre des Sports, de la Jeunesse, de l'Éducation populaire et de la Vie associative

2. L'Evolution de la femme dans le domaine professionnel

  • A) UN PARCOURS SCOLAIRE TRÈS DIFFÉRENCIÉ
 III. La place de la femme dans la vie professionnelle et politique

On observe que la socialisation est différenciée selon le genre dès le plus jeunes âges Ainsi, les différences dans l'éducation données aux enfants par les jouets, les activités proposées, tous ces éléments ont pour effet de produire une différence sociale entre les filles et les garçons. Les filles sont perçues comme personne calme, travailleuse. Ainsi, à travers le genre et le milieu social, l'enfant est soumis à une socialisation différentielle.

Le traitement des enfants à la crèche: les professionnels disent ne pas faire de différences entre enfants, entre filles et garçons. Après une observation, une analyse, des discours témoignent qu'à leur issu la prise en charge des filles et des garçons est différenciée en de nombreux domaines. « Aux filles on va plutôt proposer des trucs calmes, on va leur donner des poupées, de la dînette, on va leur mettre des activités manuelles »

« Aux garçons, on propose plus des jeux, des activités où ils vont se dépenser, des jeux où ils vont courir, ils en ont plus besoin que les filles. » Toutes les citations sont extraites d'entretiens avec des éducatrices de jeunes enfants. (Nicolas MURCIER, « Genre et crèches », in Mouvements n°49 janvier-février 2007.)

Notion :

Socialisation : Ensemble des processus par lesquels un individu est construit on dit aussi « formé », « modelé » par la société globale et locale dans laquelle il vit, processus au cours duquel l'individu « incorpore » des façons de faire, de penser.

Socialisation Différentielle : Socialisation différente selon le genre (féminin ou masculin).

L'égalité des filles et des garçons constitue une obligation légale et une mission fondamentale pour l'éducation nationale. Si les écoles et les établissements sont devenus mixtes dans les années 70, trop de disparités subsistent dans les parcours scolaires des filles et des garçons. L'éducation à l'égalité est nécessaire à l'évolution des mentalités. Les filles réussissent mieux que les garçons

Dès l'école primaire, les filles obtiennent de meilleurs résultats scolaires que les garçons. A la fin du collège, quels que soient leur milieu social d’origine ou leur réussite scolaire, les filles s’orientent plus vers l’enseignement général et technologique que vers l’enseignement professionnel (et très rarement dans les sections industrielles).
Dans l’enseignement général et technologique, elles délaissent plus facilement les filières scientifiques et techniques. Elles choisissent aussi des options différentes des garçons.

 III. La place de la femme dans la vie professionnelle et politique

Au lycée, Filles et garçons continuent à se conformer à ce qui est reconnu comme leur domaine respectif de compétence dans les schémas socioprofessionnels. La persistance des choix sexués est autant le fait des garçons que des filles : ils anticipent des rôles adultes en fonction de représentations stéréotypées.

Par exemple : Quand ils se jugent très bons en mathématiques, huit garçons sur dix vont en filière scientifique. Quand elles se jugent très bonnes en mathématiques, six filles sur dix vont en filière scientifique. On observe donc que les jeunes filles sont majoritairement dans des filière littéraires et minoritaire dans les filières scientifiques. Selon le ministère de l'éducation nationales, les filles à la rentrée 2011 dans la section Littéraire sur 525 000 d'étudiants 78,9% sont des femmes contre 44,9% sur 162 700 d'étudiants sont des femmes en section scientifique. Pourquoi cet écart ? Après une interview avec une conseillère d'orientation, nous savons que les jeunes filles se sous estiment, elles doutent d'elles, ne se sentent pas capable d'aller dans des sections scientifiques pensant que le travail est plus intensif. Le pourcentage d'obtention du diplôme du baccalauréat est toujours supérieur chez les jeunes filles.

 III. La place de la femme dans la vie professionnelle et politique

Des parcours encore très différenciés après le baccalauréat. Après un Bac général, l'orientation première est le DEUG pour les filles comme pour les garçons, tout en étant plus marquée pour les filles. Les garçons poursuivent plus fréquemment en IUT et en classe préparatoires pour les grandes écoles. Dans la filière technologique, les garçons se dirigent pour plus des trois quarts en IUT ou STS, alors que cela concerne moins de six filles sur dix, ces dernières privilégient davantage les autres formations (santé, paramédical, social..) Le prix de la vocation scientifique et technique des jeunes filles 2012, organisé par le ministère des Droits des femmes, a pour objectif de valoriser et d’encourager les projets de formation innovants, les parcours atypiques, dans les domaines où les jeunes filles sont peu représentées (exemple: Classes préparatoires aux Grandes Écoles scientifiques, Licences en informatique, mathématiques, mécanique, physique et sciences de l’ingénieur etc)

Parcours scolaire récapitulatif.

Parcours scolaire récapitulatif.

Nouveaux textes votés :


La nouvelle convention interministérielle pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif (2013-2018) traduit la conviction selon laquelle la réussite de tous les élèves est liée à la manière dont l’École porte le message de l’égalité, l’incarne et en assure l’effectivité.

Destinée à ancrer l’égalité entre les filles et les garçons dans les pratiques des acteurs de l’école, cette convention ouvre trois chantiers prioritaires :

  • la transmission des valeurs d’égalité entre les filles et les garçons

  • le renforcement de l’éducation au respect mutuel et à l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes

  • l’engagement pour une mixité plus forte des filières de formation et à tous les niveaux d’étude.


L’ABCD de l’égalité : une expérimentation en direction des plus jeunes élèves et de leurs enseignants.

Le programme "ABCD de l’égalité" a un double objectif :

  • aider les enseignants de primaire à prendre conscience de la force des préjugés et stéréotypes sexistes, y compris dans leurs propres attitudes implicites, savoir repérer et analyser des situations scolaires productrices d’inégalités entre les filles et les garçons et en tenir compte dans leurs pratiques pédagogiques.

  • sensibiliser les élèves à l’égalité entre filles et garçons et expliquer aux enseignants comment les stéréotypes se construisent chez les enfants, afin de permettre l’orientation et la réussite scolaire de tous les élèves dans les différentes filières.

 

  • B) ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE HOMMES-FEMMES? OÙ EN EST-ON APRÈS LE PARCOURS SCOLAIRE D'UNE FEMME?

Les femmes sont soumises, au quotidien, à plus de discriminations, de précarité et de chômage que les hommes mais il y a aussi un écart considérable entre les rémunérations des hommes et des femmes. De plus, elles n’ont pas les mêmes avantages sur le marché du travail, d’autant plus que la femme y est rentrée beaucoup plus tard et commence à s’affirmer, avec encore beaucoup de mal.

A l’embauche, il existe plusieurs sortes de discriminations comme celui par rapport à l’âge, aux origines, à l’apparence physique, aux mœurs, à l’orientation sexuelle, à l’état de santé ou à l’handicap, que ce soit pour les hommes et pour les femmes.

Pour les femmes, nous pouvons retrouver encore d’autres discriminations comme celui de la maternité et les gardes d’enfants. Les patrons font plus attention à l'embauche d’une femme car le fait qu'elle puisse tomber enceinte ne va pas dans l'intérêt de l'entreprise. De plus, après la grossesse, elle aura le droit à un congé maternité. Et son absence peut-être un problème pour l’employeur.

Si elle a déjà un, ou plusieurs, enfants, l’employeur se méfiera car elle risque d’être en retard à cause de l’accompagnement des enfants à l’école, ou d’une indisponibilité de dernière minute car l’un d’eux peuvent tomber malade et obligera la mère à rester auprès d’eux. C’est pourquoi les femmes ont souvent choisis de travailler à temps partiel.

 

En effet, on distingue des écarts dans le temps de travail, plus long pour les hommes. Selon l'INSEE, les femmes sont effectivement à temps partiel sur leur poste de travail dans 37% des cas contre 16.3% pour les hommes.

Cependant, toutes les femmes travaillant à temps partiel ne l’ont pas toutes voulu. Les caissières, vendeuses, ou encore les femmes de ménages, qui préfèrent avoir un emploi avec des heures extrêmement décalées et éclatés et un revenu mensuel inférieur au SMIC qu’être au chômage, car beaucoup de femmes sont en sous-emploi, dans une situation où elles travaillent moins que ce qu’elles veulent.

Il y a, d’après l’INSEE, en 2007, 1,1 millions de femmes dans cette situation contre 300 milles hommes. Ce travail à temps partiel est remis en question car l’avenir du salariat féminin est multiplié rapidement par leur effectif. Et les femmes qui veulent « travailler plus pour gagner plus » auront du mal car on ne peut pas associer les faibles revenus et une vie professionnelle qui est hachée par le chômage et les petits boulots.

De plus, d’après l’INSEE, les femmes ont une pension deux fois plus inférieure à celle des hommes (692 euros pour les femmes contre 1 535 pour les hommes). La retraite est aussi très inférieure pour les femmes, quasiment la moitié de celle des hommes. C’est en 1990 que ce taux se resserre et est à moins d’un point d’écart en 2009.

Néanmoins, ces différences n'expliquent pas tout. Il existe une grande inégalité au niveau des salaires mensuels bruts.

 

 III. La place de la femme dans la vie professionnelle et politique

Que l'on soit un homme ou une femme le salaire horaire est très variable suivant le type d'emploi occupé, l'établissement dans lequel le salarié travaille. Mais d'une manière générale, les écarts de salaire progressent avec l'âge des salariés ( sauf chez les jeunes à peine 3% d'écart) et avec le niveau de qualification.

Avant 26 ans la part des cadres est proche de 3% pour le hommes comme pour les femmes. Tandis qu'en fin de carrière l'écart est très marqué: 27% pour les hommes et 12% pour les femmes. Ceci peut être expliqué par deux éléments: Le premier correspond a un effet de génération c'est à dire les jeunes femmes sont plus diplômées que leurs aînées et accèdent plus facilement au même emploi que les hommes.

Le second est un effet de carrière, les femmes accèdent moins à une promotion professionnelle que les hommes. Cet effet,ceci es du à ce qu'on appelle le "plafond de verre" ( expression américaine désignant les "freins invisibles" à la promotion des femmes dans les structures hiérarchique. Ce plafond de verre constitue une barrière invisible).

 

 III. La place de la femme dans la vie professionnelle et politique

Heureusement certaines lois sont là pour aider les femmes dans leurs parcours professionnels et pour limiter toute inégalité et tout abus:

 

1965 : les femmes peuvent travailler sans l'autorisation de leur mari

1972 : le principe est posé de l’égalité de rémunération pour un même travail ou un travail de valeur égale

1975 : il est dorénavant interdit de rédiger une offre d’emploi réservée à un sexe, de refuser une embauche ou de licencier en fonction du sexe

1980 : loi contre le licenciement des femmes

1983 : la loi Roudy transpose cette directive et réaffirme le principe de l’égalité dans tout le champ professionnel (recrutement, rémunération, promotion ou formation). La loi institue également l’obligation pour les entreprises de produire un rapport annuel sur la situation comparée des femmes et des hommes dans l’entreprise (RSC)

2001 : la loi Génisson relative à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes encourage la mise en œuvre de mesures de rattrapage pour remédier aux inégalités quant aux conditions d’accès à l’emploi, à la formation et à la promotion professionnelle. La loi crée aussi une obligation de négocier sur l’égalité professionnelle au niveau de l’entreprise et au niveau des branches et réaffirme l’obligation pour les entreprises de rédiger le RCS

2004 : l'accord national interprofessionnel sur la mixité et l’égalité professionnelle est signé

2006 : la loi relative à l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, issue de l’accord national interprofessionnel de 2004, impose des négociations, tant au niveau de la branche que de l’entreprise, sur des mesures de suppression des écarts de rémunérations qui doivent avoir disparu au 31 décembre 2010.

 III. La place de la femme dans la vie professionnelle et politique

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S
Il est intéressant de constater que les moyennes des salaires perçu par les femmes et les hommes sont calculé sur une vie de travail (stats INSEE). Ce que l'on peut aussi constater c'est que les femmes ont des enfants et se mettent en congés maternité plus souvent que les hommes (c'est d'ailleurs une inégalité sexuelle). Nous pouvons en conclure que si les femmes gagne moins c'est qu'elles travaillent moins… A quant une reconnaissance de la maternité et un salaire pour les mamans?
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